DE LA VILLE DE PARIS.
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el dud. sr de La Rochepot I1' et du present qui leur fut faict, après leurdicte reception.
- Don faict au Gouverneur prins sur les aydes'2'.
Et tout veu et consideré, ont tous conclud, ad­visé et deliberé qu'on doibt mander mesd. s" les Conseillers, les scize Quarteniers avec deux notables bourgeois de chascun quartier pour assister en l'Ostel de lad. Ville, et estre presens à recevoir hon­norablement led. sr Gouverneur, le jour qu'il viendra presenter ses lettres, et qu'on luy préparera le vin et collacion pour luy et ses gentilzhommes, avec tartes, dragées, confitures, fruitz et autres choses convenables; aussi qui luy sera faict present de ' pareille valleur que celuy qui fut presenté aud. sr de La Rochepot, lequel sera employé sur le compte des aydes, actendu que le dommaine de la ville ne le pourroit porter, ainsi qu'il a esté certiffié, tant par led. Prevost que Eschevins, lesquelz ont dit que, pour l'estat de l'année escheue le jour sainct Jehan dernier, ilz estoient redevables à monsr le Rece­veur.
Droitz pour les deux lieuxtenans de la Prevosté des Marchans. Ce faict, monsr m° Thomas de Bragelongne, Lieutenant de iad. Prevosté, a dit et declairé, tant pour luy que pour m* Augustin de Thou, aussi Lieutenant d'icelle, qu'ilz n'avoient que dix livres de gages par an, qui n'estoit somme raisonnable pour assister souvent, comme ilz font, à tenir le siege et oyr les causes de lad. ville, requerans qu'il plcust à lad. compaignée y avoir esgard et leur ordonner prandre pareilz et semblables droitz de gectons et autres menuz droitz, que prend chascun an le Pro­cureur de lad. ville, pour augmentacion de gages; autrement ilz se pourvoiroient devers le Roy, p o ni­es tre taxez.
Et après qu'il s'est retiré, et avoir le tout mys en deliberacion, a esté advisé et ordonné quc lesd, deux lieuxtenans auront pour une foys seullement lesd, droitz dc gectons, escriptoires, canyvetz, lu­nettes et autres menuz droitz; et, oultre leurs gages ordinaires, leur sera faict par chascun an taxacion de dix livres parisis à chascun d'eulx pour la juris-dition des aydes venduz par le Roy, et autres mys sus pour la soulte de l " hommes.
CCLXXVIll [CCXXVII]. — [Communication relative à la clôture de la ville
du côte de l'Université.]
1°' octobre i55i. (Fol.'237 v°0
Du premier jour d'Octobre mil vc li.
Aujourd'huy est venu au Bureau de la Ville de Paris le seigneur de Gange '3', gentilhomme de Ia Maison du Roy, acompaigné de maistre Gabriel Montaigne et Jehan Portinaris, ingenieulx dud. sei­gneur, lequel a dict qu'il avoit charge de monsei­gneur de Chastillon, Gouverneur de Paris, de advertir messrs de la Ville que le Roy, à son retour d'Annet, voulloit trouver la désignation de la clos­ture et accroissement de ceste ville du costé de l'Université faicte, et les pieux plantez, tant pour la muraille, rampart, fossez, que pour les portes et
boullevers, ct que led. sr Gouverneur n'avoit sceu venir, comme il avoit mandé, mais que de brief il viendroit apporter ses lettres de Gouverneur.
Auquel mond. sr le Prevost des Marchans a faict responce qu'ilz se recommandoient humblement à la bonne grace dc monseigneur le Gouverneur et qu'il seroit le très bien venu; et quant au reste, ilz y adviseroient et satisferoient au voulloir du Roy, toutes les foys qu'il plairoit à irions1, le Prevost de Paris assister à lad. désignation, suyvant les lettres patentes à luy adressantes. Lequel Montaigne a dit qu'il advertiroit mess" les Lieuxtenans civil
(|) Antoine do La Rochefoucauld, seigneur do Barbezieux, en faveur de qui le gouvernement do l'Ile-de-France fut réuni à celui de Paris. Il fut pourvu de l'un et de l'autre, après lo décès de Jean de La Barre, par lettres du 12 mars 1535 n. s. (Dom Félibien, Hist, de Paris, in-fol., t. II, p. 996, et Preuves, t. IV, p. 683). François de Montmorency, seigneur de La Rochepot, avait été nommé Gouverneur de Paris ot de l'Ile-de-France, le io février 1538 (n. s.), et confirmé dans ces deux charges le 12 avril 1547. Sa ré­ception à l'Hôtel-de-Ville, le 1" avril 1538, ligure sur le Registre précédent, imp., p. 361.
(2)   Ce titre a été inscrit à la marge d'une écriture différente, postérieure de plus d'un siècle.
(3)   On conserve aux Archives nationales un registre de comptes des cent gentilshommes de la Maison du Roi pour l'année 1552, sur lequel figure un Claude de Coninglian, dit Cange (KK n3, fol. 19). C'est le nom qui se rapproche le plus do celui-ci. Sur l'état de i553-i554, il est appelé Claude de Conignan, seigneur de Cange. (Id., fol. 33.)
m.                                                                                                                                          34
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